23 - Costa rica : BIENVENUE EN SUISSE

Nous quittons le Nicaragua bien plus rapidement que nous y sommes entrés. En 8 dollars et 15 minutes l’affaire est réglée. Nous entrons au Costa Rica et comme Roberto et Edouardo ont la flemme de passer toutes nos sacoches au scanner, ils nous font un petit signe d’avancer. En voilà une bonne nouvelle, le bouton râlerie était pourtant déjà enclenché, à tort. L’avantage d’être en vélo. 

Les premiers kilomètres posent le décor, nous avons l’impression d’arriver en Suisse depuis l’Europe de l’Est ; des grosses voitures neuves, des poubelles de tri sélectif, des bornes pour recharger les voitures électriques, des motards qui portent des casques, des scooters/moto électriques font leur apparition, des additions qui augmentent. 

Le vent nous malmène, il est parfois difficile, même en descente de voir deux chiffres sur le compteur. L’impression de faire du sur place n’est pas des plus plaisante surtout quand certains conducteurs nous  « effleurent ». Et oui, le Costa Rica est le pays le plus riche d’Amérique Centrale mais pas le mieux équipé/adapté pour pédaler. 
Heureusement des rencontres agrémentent les journées, nous rencontrons un voyageur en vespa et des Suisses en vélo que nous croisons de l'autre côté de la 4 voies (oui oui de la 4 voies, la seule route dans les alentours).
Depuis notre arrivée au Costa Rica, nous voyons enfin des rivières avec de l’eau, alors on en profite pour bivouaquer et se rincer en espérant que les crocos ont leur ventre plein. 
Nous découvrons de belles cascades ; de quoi rafraîchir les corps. Et des champs de riz - qui rassurent un peu notre consommation quotidienne - apparaissent. 
 
La Santa Semana se prépare, c’est THE semaine de vacances pour le pays. Les enfants ne vont pas à l’école, les institutions sont fermées, les magasins/restaurants ferment quelques jours. Tout le monde fait le plein de la glacière et va à la plage ou chez les amis/famille. Un joyeux bordel s’annonce.

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24 - LA SAISON DES PLUIES ARRIVE

On ne vous a pas dit mais nous avons une nouvelle monnaie entre les mains. 720Colones =1€. On est vite très riche en billets ici mais ils partent très vite aussi. Quoique le paiement par CB est très démocratisé. 

Nous nous adaptons au phénomène « pura vida », enjeu marketing ou philosophie de vie… on ne sait pas trop. Toujours est-il que l’expression est employée partout, avec un bonjour/merci/comment ça va ?/c’est très bon/etc etc.
Expression incitant à profiter des richesses du pays, elle est employée comme le « inch’allah » de certains et le « kenavo » de d’autres.


Nous allons faire un saut comme dirait certains dans le golfe de Moralès par la pointe de Puntarenas. Semana Santa oblige ça bouchonne à l’embarcadère, on observe les chargements, pour certains ça ressemble presque à un déménagement. 
Nous quittons la pointe pour aller bivouaquer un peu plus au sud sur la plage, la première nuit – coucher de soleil rose – d’une longue série. En effet, cela aura été la semaine camping sauvage à la plage (et aussi dans des chambres au sec). Il faut dire qu’entre les couchers de soleil canons, les tables où on peut cuisiner dessus à la frontale, les palmiers pour accrocher hamac et douche solaire (il faut bien rincer la baignade salée) et les plages propres, on s’y sent plutôt bien. Et ça colle bien avec le rythme de la semaine où nous avons pédalé que le matin (jusqu’à 13H30 max) avant de faire un bon petit resto où nous alternons entre le plat typique (casados : riz, poêlé de légumes, salade, pois rouge, bananes cuites, œuf ou fromage) et des restos un peu plus élaborés où nous nous régalons de plats veggies en tous genres (avec parfois le supplément bière artisanale).
 
Le Costa Rica nous gâte de paysages vallonnés très très verts, la côte Pacifique sur laquelle nous traînons possède des plages très rocheuses et escarpées. Des crocodiles et des perroquets animent la route ainsi que des montées et descentes (les plateaux et vitesses ne sont pas grippés au moins). 
 
La saison des pluies est cette année un peu en avance, le ciel s’alourdit en fin d’après-midi (mas o menos, des jours c’est à l’heure du déjeuner) et c’est le déluge un certain temps. Faut pas louper l’heure d’installation du camp sinon c’est soirée humide au programme (nous avons été une fois victimes de la situation mais les vélos sont de très bons sèche-linge ambulants).

Nous nous dirigeons vers le Golfe de Golfito en mangeant des fruits de la passion et une sorte de gros litchis.

La vidéo de bonne qualité arrivera ;)

25 - Panama : EL ULTIMO PAÏS 

Quelques kilomètres avant de quitter le Costa Rica pour entrer au Panama la zone est libre, la route est séparée par des magasins en tous genres où tu rentres d’un côté par le Panama d’un côté par le Costa Rica.
Nous nous acquittons des taxes de départ et allons faire tamponner nos passeports… Il n’y a pas qu’en France où on demande de la polyvalence aux salariés. Monsieur le douanier valide des invitations d’amis facebook en tamponnant nos passeports ! 
Pour entrer au Panama on nous demande nos preuves vaccinales (ici 2 doses suffisent) et 0 monnaie… Enfin non pas vraiment 0 car quelques mètres plus loin nous nous faisons interpeller par le service hygiène. Nos vélos doivent être désinfectés… Madame la désinfectrice arrive avec son gros vaporisateur Monsanto (imaginez la tête de celle qui prône le bio !!!). Nous négocions la désinfection des roues seulement (vous comprenez on ne peut pas enlever les sacoches et il y a de la nourriture dedans :)) ! L’histoire nous coûte 6$ (au Panama il y a deux monnaies mais elles sont indexées sur le même montant : 1dollar = 1balboa), on encadrera la facture (enfin les deux factures, une par vélo évidemment). 
Nous étions surpris qu’on nous demande l’immatriculation des vélos, nous cherchions presque le numéro de châssis. Nous comprendrons quelques kilomètres plus tard qu’ici les voitures n’ont pas d’immatriculation à l’avant (c’est décoration au choix) mais que les vélos (pas tous, on cherche la logique) ont une plaque d’immatriculation. 
Il faudra attendre 3h avant d’attaquer les routes panaméennes, la pluie nous accueille ! Flo « s’ouvre » le crane dans un "put*** d’escalier en colimaçon à la con" en voulant abriter les vélos (relax Sylvie il ne sera pas marqué ton bébé)… Les cartes chauffent, on enchaîne les parties de Uno !
Prêts, feu, partez… on attaque via une 4 voies (aucune autre alternative, il existe une seule et unique route pour quitter la frontière), on allume les phares et on pédale à toute berzingue pour vite s’échapper de là. Au bout de 10km, nous bifurquons et là… nous passons d’un beau bitume à une piste trempée sur 12km avant de récupérer une route qui nous mène à un village qui contraste avec la fin du Costa Rica. On a l’impression de nous revoir à l’entrée du Guatemala, le gris, la pauvreté, pas de belles et grosses voitures, des ouvriers à bicyclette avec leur machette, du coca au frais mais pas de l’eau… Et pour clôturer cette première journée, nous nous arrêtons pour la nuit dans le jardin d’une famille qui s’apprête à tuer et cuisiner un cochon (drôle de façon de faire le ramadan !), on nous en propose même un morceau au dîner… que nous refusons avec plaisir évidemment. 


Le barbu de la bande, qui fait tomber le marcel en pédalant se fait réprimander à notre arrivée dans la première ville du Panama par deux policiers à moto qui nous font stationner sur le côté tels 2 délinquants de la route ! Le bronzage attendra…

Nous voyons beaucoup de policiers ici (à moto ou en vélo), ils sortent la jumelle. Normalement, avec une vitesse moyenne de 13km/h, nous ne devrions pas nous faire réprimander au sujet de la vitesse… 

Nous nous enfonçons dans les campagnes, par des routes alternatives à l’unique route principale qui traverse le pays. Le relief est tel que nous roulons entre 3 et 60 km/h. Nous enchaînons les montées et les descentes, au milieu des paysages verts entre mangroves et montagnes, et entre les grands bonjours et pouces levés d’encouragement (on nous crie même des invitations à prendre le café alors que nous sommes en pleine descente). 

A l’heure de penser courses pour le dîner, nous demandons des mangues à un épicier qui nous dit qu’il n’y en a pas à vendre mais que nous pouvons traverser la route et aller nous servir dans sa cour. Nous poussons un peu le vis en disant que nous cherchant aussi un endroit pour camper. Il nous fait la même réponse, nous pouvons traverser la route et aller chez lui. Nous ne dormirons pas sous le manguier mais sur la terrasse couverte. C’est lorsque nous avons les doigts et le tour de la bouche plein de mangue que notre épicier refait son apparition. Lorsque nous lui demandons son prénom, nous trouvons que cela ressemble à celui de Florian. En effet, il se trouve que son prénom est l’anagramme de Florian, il s’appelle Froilan. Bref, l’anecdote passée, nous discutons puis il nous sert un café froid enfin plutôt une infusion de sucre au café (chacun ses goûts, c’est l’attention qui compte) et nous propose une douche… Quel accueil ! Et le lendemain au moment de se quitter, les vélos chargés, le petit dej’ sucré avalé, il nous sert un café toujours sucré mais chaud avec une assiette avocat/plantain cuite dans l’eau salée/œuf dur. Heureusement, nous attaquons par de la descente :) !
 
Un autre soir, après avoir cumulé pas mal de dénivelé et voyant le beau ciel bleu se griser, nous demandons un morceau d’herbe pour camper dans un petit hameau. Finalement, nous nous retrouvons sous un abri chez Mamie Anna, on nous cueille des mangues et on nous propose la douche 2étoiles (celle au seau mais qui est tellement appréciable).
 [Douche 1 étoile : rinçage à la bouteille d’eau ou à la douche solaire – Douche 2 étoiles : douche au seau d’eau – Douche 3 étoiles : douche à l’eau froide sous une sortie d’eau – Douche 4 étoiles : douche à l’eau chaude (ça on ne connaît plus)]. 


Nous pédalons le 6000ème kilomètre (le dernier millier, la liste des « derniers » commence, on voit nos mères se réjouir d’avance à la lecture de cette phrase). 


La saison des pluies s’installe tranquillement et il n’est pas rare d’avoir une averse par jour mais nous faisons en sorte de ne pas pédaler à ce moment-là et nous nous en sortons plutôt bien pour l’instant. C’est la montée en compétences, on apprend à analyser les nuages, enfin on essaie.
La preuve en est, la journée de vélo est terminée, nous revenons de s’acheter deux artisanales pour ce soir et la pluie arrive tout juste. 

 

26 - MAPS.ME (gps hors ligne) l'indispensable détestable

Nous vous quittions sur une note pluvieuse, nous vous retrouvons sur une note pluvieuse ! 
Rassurez-vous, nous sommes au sec et le rhume ne nous menace pas.
La saison des pluies s’est installée ça c’est certain. Avec une ou deux averses quotidiennes l’organisation n’est plus tout à fait la même mais nous sommes plutôt chanceux, nous trouvons toujours un endroit pour rester secs. 


Nous étions en train de faire le tour d’un lac quand le vent a apporté la pluie, nous trouvons refuge dans un restaurant. Nous ne voyons plus le lac tellement il pleut, une averse orageuse (qui dure dure dure) à ne plus s’entendre parler (pas grave on va lire). Finalement, pour rester au sec (car la pluie n’a cessée de 14H30 au coucher du soleil) nous passons la nuit au restaurant, installés dans une petite salle qui sert de dépôt avec vue sur le lac et la piscine. Nous pouvons utiliser les sanitaires. C’est la première fois que nous montons la toile de tente dans une pièce fermée et que nous regardons un film dans la toile de tente !


Nous avions repéré une pizzeria artisanale dans une petite ville que nous traversons, le type a instagram et les photos nous font saliver. Nous n’avons mangé que 2 pizzas depuis le début du voyage et ça fait quelques jours que nous parlons d’une bonne pizza en pédalant. Son portail est fermé mais il y a son numéro, ni une ni deux nous allons prendre un café et squatter la wifi. Nous le contactons pour connaître les horaires. Il est ouvert que le soir. Zut, ça ne nous arrange pas cette histoire. On lui demande s’il sait où nous pouvons passer la nuit à proximité. Il nous répond immédiatement que nous pouvons rester dormir chez lui !!! Quoi ??? On peut manger une pizza cuite au feu de bois sans avoir à remonter sur les vélos après pour aller trouver un campement de nuit au sec au cas où il pleuvrait !!! Génial, il pleut pleuvoir ou neiger désormais ! De plus, nous avons repéré un bar à bières (cette petite ville est géniale), nous pouvons donc boire une bière tranquillement en regardant la pluie tomber sans avoir à se préoccuper d’où dormir. Lorsque nous arrivons chez lui, il nous accueille tout sourire, il nous montre où nous installer (à l’abri avec en prime accès aux toilettes et douche) et nous invite à le rejoindre là où il fait les pizzas (sous une sorte de pergolas sous un gros manguier où il y a son plan de travail, le four et un comptoir). Nous sommes assis au bar, il nous ouvre une bière et discute avec nous en honorant ses commandes. Il nous prépare notre super pizza carrée veggie parfaitement cuite. Ventres et boite à souvenirs comblés au moment du coucher !
Le lendemain matin, David s’improvise guide, il nous emmène visiter les marais salants (les seuls du Panama) à une dizaine de km. Nous repartons avec un avocat, des mangues et… une plaque d’immatriculation. 


Bon, bon, bon, le voyage bascule sérieusement du côté de la fin. On est chauds pour en profiter alors on décide de faire une dernière fois une ascension. Avant cela, halte chez un couple de retraités qui est en week-end à la campagne. Si papi semble un peu maniaco égris mamie est plutôt coquette et sympathique. Lavés, on a passé une super nuit calme dans leur cour, pas de coq pas de chien, ça a du bon de dormir dans les quartiers de la haute chez ceux qui mangent des sushis au dîner ! 

Nous faisons le stock de denrées pour l’ascension, faut au moins ça pour 37km qui selon la courbe du GPS se feront sans trop de difficultés (la courbe monte doucement de manière régulière). Mais, on ne sait jamais au cas où on crèverait, on casserait une chaîne ou on serait trempés quelque part. 
On attaque, ça monte vraiment tranquille « même pas drôle c’est juste un faux plat en fait ». Du calme les optimistes faut quand même monter à 800m d’altitude. Ça s’intensifie un peu. Puis la route s’arrête pour laisser place à un chemin puis à une piste. Là, on ne parle plus de faux plat mais de murs ! Ça rigole moins sur les vélos, enfin plutôt à côté des vélos. La piste de cailloux fait parfois glisser les vélos, il ne faut pas que la pluie arrive sinon on va rester là perdus au milieu de rien. La pente est telle qu’il nous faut pousser les vélos sur la pointe des pieds !!! Des pentes à 30%... 
Maps.me l’application indispensable mais tellement détestable par moment. La courbe devait être une courbe à vol d’oiseaux.
El Valle on n’y arrive pas sans mal mais ça en « vale la pena».  Les montagnes et la végétation très dense avec des vues sur des petites vallées vertes nous comblent les yeux.
 
El Valle élue la montagne la plus difficile du voyage à atteindre finalement… mais une fois arrivés, on en rigole ! Un ananas, un gâteau à la banane, un café et on est retapés comme jamais prêts à aller explorer les alentours et à pédaler jusqu’au Rey (le supermarché qui vend des bières artisanales – Flo artiste contemporain en devenir colle toutes les étiquettes de bière sur nos montures)!

27-les dernieres fois

Nous visitons donc El Valle entre deux averses orageuses avant de quitter cette belle région montagneuse. El Valle est un village (dans une vallée) fondé il y a quelques milliers d’année au cœur d’un cratère de volcan qui quant à lui est apparu il y a des millions d’années suite au chevauchement des plaques tectoniques. C’est un paradis à grenouilles et pour les cultures (il fait quelques degrés de moins ici – à 25 degrés on va ressortir les moufles et l’irrigation n’est pas nécessaire).


Commence alors la liste des « dernières fois ». On voit certains d’entre vous sauter de joie à la lecture de cette phrase.  Nous sommes, quant à nous, partagés sur notre retour.
C’est l’avant dernière semaine de cette aventure à vélo.
Entre la pluie – qui tombe presque tous les jours quelques heures par jour mais pas tous les jours et pas à la même heure – et grosses chaleurs.  Et papi qui mange sa soupe pendant qu’on nous sert une marmite de riz ne semble pas meilleur analyste de nuages que nous. Personne ne sait vraiment nous dire à quelle heure les nuages nous doubleront ou seront sur nos têtes.
 
Nous contemplons une dernière fois la vue depuis les montagnes du Panama avec l’Océan dans le fond, loin. Dernière montée/descente à 30%.


Nous profitions d’une journée sans pluie pour un dernier bivouac sympa, une dernière nuit au bord de l’océan, seuls, à proximité d’une paillote. 


Nous pédalons les derniers km sur l’autoroute de campagne (ça, ça ne va pas nous manquer car le bruit est vraiment abrutissant) ; les dernières portions à enchaîner côtes et descentes. Les vitesses sont sollicitées mais tiennent bons !

Dernière nuit chez l’habitant où nous dormons au sec, à l’endroit prévu pour le véhicule, si jamais le temps explose. Nous repartons douchés (douche froide mais avec pommeau de douche) et avec une mangue allongée (autant de formes que de manguiers).  L’hospitalité panaméenne est élue la meilleure de tous les pays traversés, c’est notre dernier mot !


Nous passons le fameux canal du Panama. Le fameux canal qui nous renvoi quelques années en arrière lors des cours de géographie. On est dessus. On s’en doutait un peu, depuis quelques kilomètres les containers sont utilisés en resto, en garage ou en stockage en tous les genres.


En ville ou à la campagne les crocs semblent THE chaussure. Si t’as pas une paire de crocs dans les pieds, t’as rien compris à la saison des pluies… ça rappelle un sketch où le pratique l’emporte sur l’esthétique.


Et puis, avant de faire les derniers kilomètres, il faut pédaler les premiers km dans Cuidad de Panama (là où tu te sens à ta place nulle part, ni sur la route où la circulation est dense ni sur les trottoirs où tu empiètes sur la voie des piétons).
 
Nous vous écrivons pour l’avant dernière fois depuis Cuidad de Panama, ville énorme, entre quartiers délabrés et quartiers de buildings à l’architecture contemporaine. 

Le hasard fait que nous avons retrouvé des français qui voyagent à vélo également, ce n’est pas le moment de nous parler de couches ou de la dernière série netflix ; ça parle crevaisons et guidons.


28-mai 2022 - LES DERNIERS COUPS DE PÉDALE - panama city à paris

Nous découvrons Cuidad de Panama, la capitale panaméenne. Entre les grandes tours et les vieux quartiers. 
Nous nous attardons au biomusée, un endroit méga chouette qui retrace l’histoire du Panama d’avant sa création à maintenant et de toute sa biodiversité. C’est ludique, moderne et vraiment bien amené. 

Nous nous baladons en vélo, ils sont légers comme jamais puisque les sacoches sont à l’appartement. Nous n’aimons pas particulièrement pédaler en ville mais quand on sait qu’il s’agit des derniers kilomètres la sensation est différente. 


Nous partons en quête de cartons afin de ramener nos vélos en France. Pas tellement matérialistes de base, là ils ont une valeur un peu sentimentale alors ils reviendront en France avec nous (100€ de plus par vélo). Au deuxième magasin de vélos, nous trouvons deux cartons qui respectent la taille exigée par Air France. Nous nous interrogeons sur comment les ramener jusqu’à nos quartiers… Le gérant beaucoup moins ; en quelques secondes il dégrafe les cartons et nous les enroule. Nous les chargeons sur nos porte-bagages. Nous le quittons en mode convoi exceptionnel pendant 5km sur les routes de la capitale. 

Vient l’heure fatidique de faire les cartons, de démonter les vélos pour les mettre en boite. Dégonflage des roues, démontage des pédales, de la selle, du guidon. Ce n’est pas la grande joie, heureusement que la musique comble les blancs ! 
Petite pause test PCR avant de mettre les derniers scotch. 


De contact en contact un local accepte de nous conduire à l’aéroport se trouvant à 20km de la capitale. Il nous dit arriver en camionnette, finalement c’est un véhicule7 places, tétrice et en route. Une énorme averse orageuse nous tombe dessus, grosse ambiance derrière les essuie-glaces qui tournent à plein régime. 

A notre arrivée à l’aéroport, nous vérifions le poids de nos cartons… et ils sont en surpoids les gros. Nous avons droit à 23kg ils en font 27. Réouverture, organisation des sacoches, allégement des cartons au profit des sacoches et du sac voyage. On s’étale dans l’aéroport pour ce nouveau tétrice. On a 4h devant nous, ça devrait aller.
Dernière pesée : 22,8 kg… il ne faudra pas laisser le petit doigt sur le carton au moment de la pesée définitive.

On s’enregistre, on papote voyage à vélo avec Alex un cycliste français qui vol avec nous, on laisse nos sacoches et cartons partir, on monte dans l’avion… 
L’écran affiche : « 8735km : 9h25 de vol » 
On éclate de rire, nous on a fait 6600km en 6 mois…


Quelques heures et films plus tard nous atterrissons sur le sol français et récupérons vélos et sacoches. Le voyage est terminé.

Le bilan dans l'onglet LE PROJET