infos pays :
1€ = 8 quetzals
-8h
Nous sommes arrivés par El Ceibo (Mexique) et repartis par Pedro de Alvadero (Guatemala).
Pas de visa.
Rien à payer à l'entrée ni à la sortie.
13 - les premiers pas au guatemala
2ème pays du voyage – même langue (c’est déjà ça) – monnaie différente (1€ = 8Q) – on pèse en livre et les liquides s’achètent en OZ (once liquide).
Parfois on aimerait savoir de quoi demain sera fait. Si on avait su à quoi ressembleraient nos premières heures au Guatemala, peut-être serions-nous restés autour d’un plateau de fromages et d’un verre de vin ! Quoique…
Ne perdez pas de temps à sortir les mouchoirs, nous allons nous contredire dans 3 minutes.
Première journée au Guatemala un 29 janvier, un jour où le cœur est un peu plus à vif que d’autres jours, la pluie transperce les k-ways et les baskets où le gore tex ne répond plus de rien, le tout avec l’équivalent de 10€ en poche et en prime pour le petit détail intime un premier jour de retour de règles après deux cycles d’absences… Le dépassement de soi, la philosophie de vie « c’est comme ça », patati patata, ça c’est facile derrière un livre ou derrière des écouteurs mais quand tu es sur ton vélo ça l’est beaucoup mois. Bon de toute façon, maintenant on est là, sous la pluie guatémaltèque, alors on respire un bon coup et on lève la tête et les yeux et… c’est canon !
Des montagnes – de jungle – très vertes et arrondies, des singes des vaches et chevaux qui partagent des prés abruptes, du linge étendu dehors (signe d’espoir qu’il y aura des jours meilleurs), des gens souriants…
Et lorsqu’en fin de journée, on demande à un pompiste le nom du village où nous sommes car nous avons un désaccord avec maps.me, on discute un peu et il nous propose de nous installer sous l’abri où il prend ses pauses. Certes, ce n’est pas le spot du siècle mais si on se la joue pragmatique on va planter - enfin plutôt poser - la tente à l’abri sur un sol sec, pouvoir la replier sèche demain matin, avoir accès à l’eau et pouvoir sortir le réchaud pour cuisiner les fonds de sacoche (ça a du bon d’être pauvres). Et puis on a jamais dormi face à une station-service avec en arrière-plan un tag d’une ruine dans la jungle. A la fin de son service notre pompiste de 17 ans (qui a déjà 10 ans de travail à son actif et une vie qui nous prend à la gorge) vient discuter avec nous et nous donne deux clémentines et deux pommes. La station fermant à 20h, on a même droit à une nuit « silencieuse ».
Finalement cette première journée nous donne envie d’en attaquer une deuxième (sans pluie si possible), de toute façon, nous n’avons pas le choix, le premier distributeur est encore à 80 km (soit 150 km de la frontière).
Le porte-monnaie rempli de quetzales (il nous faut maintenant diviser les prix par 8) nous nous dirigeons vers le lac de Peten Itza. Nous visitons Flores, une Île sur le lac de Petén Itza, une petite bourgade colorée. Nous entamons le tour du lac à la conquête d’un bel endroit pour la nuit, le coucher de soleil avec ananas au piment/citron vert et bière récompensent les montées nécessaires.
En bons touristes que nous sommes, nous faisons détour jusqu’à Tikal, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Un dindon ocellé nous souhaite la bienvenue dans la brume matinale. Nous pénétrons dans le site avec nos amis les moustiques et découvrons cet immense lieu. Un site merveilleusement bien préservé où animaux et nature continuent de vivre au milieu de ces magnifiques ruines mayas que nous découvrons sur 7/8 km, on a les jambes dégourdies ! Nous arrivons à temps pour un dernier super coucher de soleil et une dernière nuit au bord du lac avant de le laisser derrière nous, cette fois au réveil il sera question d’une course poursuite entre chiens et cochons.
Cap vers le Sud ! Il nous faut traverser le Rio de la Pasion à Sayaxche et comme nos vélos n’ont pas de brassards on fait la traversée en pirogue. Nous nous accordons une demie journée de repos car la nuit ne l’a pas été entre les chiens qui gueulent à la tente, les coqs qui commencent leur journée à 2h du mat’ et la ribambelle de gamins dès 7h à commenter tous nos faits et gestes. Floflo en a oublié de mettre son short. Mais surtout pour partir douchés (à l’eau froide car dans un pays ensoleillé on se lave à l’eau froide, sgrogneugneu) et reposés car nous allons devoir monter plus de 2000m les prochains jours… Et au Guatemala nous avons compris que tout allait se mériter, les routes n’en sont pas toujours… Des pistes accidentées, des chemins cailloux, des routes pentues…
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14 - GRIMPETTES ET DÉCOUVERTES:
Nous repartons de Saxaché jusqu’à la lagune de Las Pozas où les femmes seins nus s’affairent au lavage du linge. Nous découvrirons au fil des jours que chaque point d’eau est utilisé pour laver du linge, se laver ou en guise de salle de jeux pour les enfants (en autonomie évidemment). Et oui, l’eau courante n’est pas au bout de tous les robinets dans ces petites campagnes reculées.
Dans les villages où seule la rue principale est bitumée, les autres rues sont en cailloux/calcaire, nous voyons certaines habitations très très sommaires et les cochons picorer ou s’éclater à défoncer des couches jetées. Les femmes souvent en jupes plissées et hauts colorés et brodés vendent leurs petites productions/plats ou boites plastiques.
Avec 24 ethnies dans les alentours, il n’est pas toujours simple de se faire comprendre, on nous explique que l’espagnol est parlé uniquement par les personnes qui sont allées à l’école. Alors parfois on va directement regarder dans les marmites pour choisir les denrées qui composeront l’assiette.
Les montagnes commencent à se dessiner et à s’approcher de plus en plus de nous (ou c’est nous qui les approchons), l’heure de tourner « convoi de l’extrême » arrive, on n’a pas vu la caméra cachée mais on a eu du mal à y croire. Le goudron s’arrête et les cailloux apparaissent, on ne peut plus pédaler tellement la piste est abîmée et pentue, on pousse les vélos à moins de 3km/h. Un camion croisé nous annonce cet état là sur 24km, on vous laisse faire le calcul… on pousse, on transpire, on se fait doubler par deux mini bus pleins à craquer (aucun espoir de se faire remorquer), on se fait menacer par un gros nuage gris foncé. Chacun pense dans sa tête « vie de merde, quelle idée ! ».
Mais deux sauveurs arrivent au volant d’un pick up flambant neuf ; nous voilà les vélos et nous à l’arrière à se faire malmener, décoller du sol, brasser comme jamais. Nous traversons des « villages » où il est difficile d’imaginer que la vie soit possible ici. Et pourtant c’est le cas !
Nos deux « pilotes » nous déposent à un carrefour qui nous mène à Lanquin, la porte du parc de Semuc Chempey. Semuc Chempey que nous irons visiter le lendemain après une petite grimpette glissante afin d’admirer de belles piscines naturelles dans la roche.
Nous séjournons dans un éco lieu avec toilette sec et douche ouverts sur les montagnes. Tuqtuquilal est un endroit qui propose des solutions d’hébergements en respectant au mieux l’environnement mais surtout est une ferme qui emploie des locaux en les formant aux différentes cultures (cacao et curcuma essentiellement), en les sensibilisant sur différents sujets et en leur offrant un cadre de travail meilleur. On visite l’exploitation, on voit les cabosses de cacao en fermentation, les fèves sécher puis torréfiées (un travail assez considérable et difficile pour les femmes). Puis vient le moment de se la jouer chocolatier, à nous de concasser nos fèves et de fabriquer nos chocolats. On les parfume avec les épices de la ferme.
De retour sur les selles, on se régale des paysages, on s’arrête admirer et prendre des photos toutes les 5minutes. Les montagnes sont des buttes vertes, la végétation est magnifique, les cultures sont en escaliers et nous arrivons dans la région du café. On se fait interpeler dans un village où le monsieur est un producteur de cardamome. Il nous fait visiter son séchoir. La cardamome est exportée dans les pays du golfe persique et est très peu utilisée ici. (on a une pensée particulière pour Krystel et Martin)
A l’approche des petites villes, on respire tantôt la pollution tantôt les effluves de cardamome.
Nous allons visiter une coopérative de café où au fil de la balade au milieu des caféiers on nous cultive sur le sujet (son arrivée sur le sol guatémaltèque [merci les allemands], les conditions optimales pour le café idéal [l’altitude, l’ombre, le soleil], la délimitation des parcelles, les années de production, la réutilisation de la pulpe et de l’enveloppe pour faire du compost) et on termine par une dégustation.
Nous vous écrivons en dégustant notre première bière artisanale guatémaltèque (enfiiiiiiiiin, ça fait quand même deux semaines que nous sommes au Guatemala). Les petits plaisirs de la vie en ville (ça nous fait un énorme décalage avec la vie des précédents jours, deux mondes !)
Bien qu’à 1300m d’altitude, nous allons devoir monter l’équivalent de 4000m dans les prochains jours alors on ne fait pas trop les malins quand même.
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15 - chacun son mont blanc :
« On ne fait pas trop les malins quand même » disait-on la semaine dernière… On ne croyait pas si bien dire !
Pédaler à moins de 5km/h, zigzaguer pour maintenir les vélos, pousser les vélos à 3km/h, les attacher pour ne faire qu’un… Tout un programme !
4870m de D+ (sur 184km) en 4,5 jours. (16km de triche, Francisco qui s’installe à côté de nous dans une comedor nous propose de nous monter jusqu’à chez lui, ça ne se refuse pas, les vélos distrairont les poulets).
Nous maudissons les architectes des routes ; des montées à 16% et on ne parlera pas des épingles.
Des éboulements et des travaux rendent certaines portions un peu épiques.
Heureusement sur 184km les paysages changent, la montagne verte devient plus jaune plus sèche. Les parties « plates » et les vallées sont dédiées à la culture. On en profite pour goûter à un nouveau fruit, el zapote, de la taille et forme d'un avocat la texture et le goût se rapprochent de la datte.
Les maisons traditionnelles ont elles aussi changées, elles sont en briques de terre battue séchée.
Les « chicken bus » font leur apparition, les bus jaunes américains qui viennent passer la retraite au Guatemala. Pour des retraités ils sont en forme ; ils déboulent à toute berzingue en faisant un concert de klaxons.
Nous dormons dans les pins qui parfument certains kilomètres, au bord de la rivière, dans les montagnes. Et pour la première fois, par flemme de transporter des kg supplémentaires sur le vélo, on se douche chez Shell, on est un peu des routiers ! Bon, nos aisselles sentent sûrement meilleures que celles de certains routiers, vent et bras posés sur le guidon, ça ventile la dessous ! En parlant de routier, nous avons campé dans la cour d’une famille où le padré est routier, il nous fallait une clé à molette pour resserrer les selles, la clé à molette est un peu disproportionnée (bah ouais, on ne roule pas tous en camion américain) mais la mission est accomplie ! On a même droit à une petite douceur guatémaltèque avec le café avant de les quitter (un tamales : une sorte de quenelle farcie cuite dans une feuille de maïs).
On voit les gamins porter du bois sur leur nuque pendant des kilomètres, on se fait interpeller par une petite fille d’à peine 6 ans accompagnée de sa petite sœur qui marchent au bord de la route pour leur ouvrir sa bouteille de coca quand on voit également gros pépère installé à côté de papa dans le 4*4 écouteurs sur les oreilles avec le ventre qui toucherait presque le tableau de bord. Tout le monde n’a pas la même vie.
Arrivés à Chichicastenango, village entre les montagnes, on contemple les dizaines de fresques murales biens chouettes. On observe de loin le cimetière coloré. Dimanche grand jour de marché, nous sommes dans la foule au milieu des stands d’artisanat, de fruits, de légumes, de petits plats qui mijotent.
Nous quittons la ville - allégés d’un téléphone portable (celui qui nous servait le plus évidemment, le voleur ne s’est pas trompé) et du tabac/filtres - direction le lac d’Atitlan.
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16 - pousser,pédaler et recommencer :
Nous quittions Chichicastenango (1965m d’altitude) après une dure semaine de vélo… On prend la même et on recommence ! Il nous faut monter, descendre, remonter puis redescendre.
Monter (2560m d’altitude) puis redescendre direction le lac Atitlan (1560m d’altitude).
Paysage façonné il y a 85000 ans, le lac Atitlan est séduisant. Suite à une éruption volcanique, la quantité de magma projetée provoqua un effondrement du sol et forma une dépression qui se remplit d’eau. Et tadam ça fait un lac d’altitude avec du beau relief ! Un beau lac où sont installés plusieurs petits villages que nous relions en tuk-tuk ou en lancha ou à pied (histoire de garder un peu la forme).
Nous dormons à San Juan dans une famille où nous en profitons pour donner un coup de propre aux vélos.
C’est au bord de ce superbe lac - face à la montagne et au lac dans un éco-lieu petit bungalow, temazcal (sauna maya traditionnel) resto veggie – que nous fêtons les 29 ans de Padi dérangée par une bactérie qui passe plus de temps à l’horizontal que joviale. Nous nous promettons de refêter ça dignement dans les prochains jours :)
Remonter (2250m d’altitude) puis redescendre direction Antigua (1530m d’altitude).
Il nous faut reprendre de l’altitude pendant 2 petites journées. Après 2 semaines de montagne, nous trouvons notre rythme, on ne cherche plus l’impossible dans les montées, on marche. Au moins, on n’a pas le cul sur la selle toute la journée. A bas la sédentarité !
Et pour agrémenter l’aventure, passage à gué suite à l’effondrement du pont (rien à voir avec le séisme, il est écroulé depuis longtemps). (@Pierre et Loïc, on est un peu les enfants de Lolo)
Halte à Patrizcia, un plateau où chaque m² est dédié à la culture. Nous faisons halte chez Isabel, notre hôte warmshower (un système d’hébergement destiné aux cyclotouristes). Et pour notre premier warmshower nous sommes gâtés ; notre hôte guatémaltèque un peu atypique est éleveuse de chèvres et fromagère pour le plaisir. Nous avons donc droit à une dégustation de fromages de chèvre (et nous ne repartirons pas les mains vides).
Direction Antigua : Changement de rythme, le compteur n’y comprend plus rien, le plateau non plus. En effet, nous devons perdre de la hauteur. Nous redécouvrons le plaisir de pédaler et d’avancer sans difficulté.
Nous sommes à Antigua, une petite ville toute croquignolette qui aurait pu être complètement abandonnée suite aux nombreux séismes, inondations et éruptions volcaniques. Les rues sont colorées, les maisons basses, les ruines se mêlent à l’architecture très espagnole, les pavés ne sont pas ajustés, la végétation est préservée. Et puis il y a des petites adresses que nous apprécions comme une brasserie artisanale qui propose un plateau dégustation de toutes ses bières, une ferme qui fait pousser ses légumes, les vend ou les cuisine dans la bonne ambiance, une boulangerie française qui fait les meilleurs pains de tous les temps (c’est peut-être un peu exagéré mais soyons d’honnêtes bons p’tits français c’est bien plus savoureux que les tortillas).
Comme nous avons perdu de l’altitude, que les températures remontent, nous avons fait des emplettes… gants et hauts à manches longues… un défi pour la semaine prochaine…
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17 - L'ACATENANGO, whaaaa !
Nous vous quittions sur nos emplettes d’hiver et pour ceux qui ont regardé la vidéo vous deviniez qu’il s’agissait de l’ascension d’un volcan.
Mardi après-midi, Elvin, le fondateur de V-Hiking Tour, joyeux personnage limite plus excité que nous, vient nous récupérer à Antigua. Les vélos chargés dans sa camionnette, nous faisons la route jusqu’à chez lui en compagnie de deux autres français. Un comité d’accueil chaleureux nous attend « notre maison est votre maison ». La maman, le frère, la sœur et les nombreux animaux vaquent à leurs occupations pendant qu’Elvin vérifie nos sacs, notre équipement et nous prête les dernières choses nécessaires pour résister au froid et ne pas perdre une cheville…
Le lendemain, les autres grimpeurs arrivent et nous p’tit-déjeunons une assiette locale salée pour partir le ventre plein ! Elvin nous dépose au pied du volcan et nous laisse entre les mains de deux guides.
Yallah, c’est parti mon kiki, en avant Guingamp, toutes les expressions sont bonnes pour se donner du courage :)
Durant toute la montée, les paysages changent. Tantôt les champs, tantôt la forêt en mode jungle, tantôt les pins. Le chemin est pentu, glissant, poussiéreux offrant une vue dégagée ou dans les nuages. L’ascension se fait tranquillement et plutôt aisément (les pauses sont nombreuses et les montées à pousser les vélos ont dû préparer les mollets).
Nous arrivons au campement en début d’après-midi dans les nuages. Le ventre creux, on casse une graine devant les nuages, au son des tonnerres du Fuego. Il se cache, il nous nargue…
La sieste digestive s’impose et il faut reprendre des forces pour la suite de l’ascension.
La chaleur du chocolat qui fond dans le lait ne suffit pas à dissoudre les nuages. La nuit tombe, les degrés aussi. Pour réchauffer les corps et les espoirs, nos guides font un feu… Des lueurs rouges apparaissent dans le ciel, c’est bon signe, le ciel va se dégager… Il suffira de quelques minutes pour voir de nos propres yeux les explosions toutes en couleurs en plus de ressentir le sol trembler. L’excitation est à son comble. La vue devient vite spectaculaire, les expressions de stupéfaction vont bon train. Une partie du groupe tente un rapprochement. Quant à nous, nous observons la magie de la nature, un verre de piquette à la main depuis le campement. Il faut garder l’énergie nécessaire pour la suite de l’ascension de l’Acatenango, à la frontale prévue à 4h.
Malgré des températures proches de 0 aucun doigt tombé par le froid n’est a recenser au réveil. Le ciel est hyper dégagé ; les étoiles par milliers et les éruptions continuent de rendre le spectacle incroyable. Les frontales telles des lucioles s’affolent vers le sommet. Le panorama de ce lever de soleil est « AMAZIIIING » comme diraient tous les américains à cette altitude (3976m).
Il est l’heure de descendre, les sacs allégés d’eau et de collations et de redescendre sur terre. Les bâtons sauvent d’une descente sur les fesses (quoique le legging de la malhabile a bien failli ne pas s’en remettre) ou de la perte d’un genou.
Nous voilà de retour à Antigua poussiéreux et fatigués mais enchantés par cette expérience !!!
C’est chez Caoba Farm qu’après l’effort nous prenons le réconfort. De la terre à l’assiette, ce lieu nous régale tant par l’atmosphère que par les saveurs.
Les systèmes digestifs étant toujours un peu détraqués, nous nous résignons à consulter. Nous trouvons le contact d’un docteur francophone qui propose une téléconsultation (ça évitera de perdre patience dans une salle d’attente bondée). Oscar est guatémaltèque, il a fait ses études à Québec, et même en escale à Dubaï il établit le diagnostic (un parasite qui dort et se réveille de temps à autre), une facture via paypal et une ordonnance via whatsapp qui fonctionne à la pharmacie (avisée avant notre arrivée).
L’alcool étant proscrit pendant 1 semaine pour que le traitement soit efficace, nous le commencerons que demain soir car nous reprenons la route (après une semaine dans les parages sans pédaler) et allons visiter une brasserie dans la journée (pause nécessaire pour les muscles déjà en feu).
Nous prenons la direction du Sud pour entrer au Salvador très prochainement.
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18 - Les dernières aventures guatémaltèques
Nous quittons Antigua en voyant le volcan cracher.
Pour une remise en selle, le programme pédalage est light. Nous nous arrêtons – après une descente qu’il va falloir remonter – à la ferme Valhala. Des noix de macadamia en veux-tu en voilà. On visite le lieu, on se cultive noix de macadamia. La noix met 9 mois avant d’arriver à maturité. Lorsqu’elle tombe elle est ramassée. L’enveloppe est enlevée puis la coque sèche une vingtaine de jours jusqu’à entendre la noix bouger dedans. Elle est ensuite calibrée, cassée pour en extraire la noix et est enfin prête à être consommée. L’enveloppe et la coque sont utilisées en compost ou pour fumer la viande. Un en-cas avalé et des douceurs achetées, nous remontons jusqu’à la brasserie qatorce. Une brasserie où nous buvons une dernière bière (avant de débuter notre traitement) installés dans le parc avec un concert de jazz en fond sonore.
Il est l’heure de se remettre en selle sans haltes programmées avant la frontière du Salvador.
L’après-midi est très roulant. Nous avons presque 30km de descente, quelques montées histoire de dire que nous utilisons les pédales…
Nelson, exportateur de bananes, nous arrête et nous rince 2 mangues car il nous faut des forces (bah pas tant que ça en fait pour appuyer sur les freins).
Qui dit perte d’altitude dit augmentation des températures. Le barbu de la bande pédale torse nu pour parfaire son bronzage ! On coule à grosses gouttes.
Maria-Antoineta nous apporte même un pichet d’eau froide au bord de la route de peur que nous desséchions. Elle nous remet aux mains de dieu pour la suite du voyage… Avec ça, nous voilà rassurés!
Nous passons notre dernière nuit au Guatemala sous un bananier face à un lac à tenter de s’acclimater à ces nouvelles températures.
Nous passons la frontière le lundi 7 mars, encore une fois en un temps record !
Malgré des débuts difficiles sans argent en poche, parfois sous la pluie parfois sur des routes de montagnes très abruptes, parfois à appréhender le passage des chicken bus qui roulent comme des fous et malgré l’oubli du panneau solaire dans un hôtel et le vol du téléphone de Flo nous avons adoré ce pays. Les paysages étaient dingues, le volcan tout autant. Lever les pouces pour un peu de remorquage aura toujours été hyper rapide. Nous repartons avec pleins de connaissances sur des produits que nous apprécions (le café, le cacao, la cardamome, la noix de macadamia). Et une fois de plus les gens étaient agréables, souriants, curieux et bienveillants avec nous.
Fin des aventures guatémaltèques après 1100 km pédalés.
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