infos pays :
1€ = 22 Pesos mexicain
-7h ou -8h
Nous sommes arrivés en avion à Mexico City.
Pas de visa.
Rien à payer ni à l'entrée ni à la sortie.
1 - mexico city - nov 2021 : bienvenidos au pays des bruns (on a pas vu un blond)
Du 4 au 7 novembre :
St Jean de Sauves – Mexico : 11000km, une vingtaine d’heures de trajet plus tard et 7h de décalage horaire.
Les au-revoirs faits, notre contrôleur nous donne une suée ; il est trop tard pour déposer des bagages spéciaux et nous avons trop de bagages, quelques échanges et l’intervention du chef et l’histoire est réglée, nous pouvons monter dans l’avion avec l’espoir que tout notre barda arrive lui aussi.
Rien ne sert d’épiloguer sur 12h de vol de nuit… films, siestes, pipi, collations et on recommence.
L’immigration nous aura fait patienter un certain temps mais nous autorise 180 jours sur son sol, on en demandait pas tant :).
Bagages… suspense… ils sont arrivés avant nous et les cartons semblent dans le même état qu’à leur départ. Il fait encore nuit, on continue de se la jouer assistés c’est un taxi qui nous déposera à la porte de l’hôtel où nous remontons nos vélos dans le hall de l’hôtel avant qu’ils patientent 3 jours à la bagagerie.
Nous passons 3 jours à découvrir Mexico City et sa vie, joyeux bordel organisé. Florian trouve que la vie ressemble à GTA. Des vendeurs de rue en tous genres, des bâtiments neufs au milieu des ruines et bâtiments historiques, un réseau électrique à ne plus s’y retrouver, des gens sympathiques et patients devant notre espagnol un peu défaillant. Se faire cirer les chaussures et acheter des chips à la pharmacie ; un quotidien qui change.
Les papilles s’échauffent avec les plats pimentés où nous nous initions au cactus et s’atténuent avec les jus d’ananas.
Demain, l’aventure à vélo commencera, les jambes sont bien échauffées.
2 - de mexico city a guanajuato - novembre 2021 : l’échauffement
1ère semaine à bicyclette :
Il a d’abord été question de quitter Mexico City, il nous aura fallu une bonne ½ journée pour s’en sortir. Parfois sur des petites routes parfois sur des 6 voies en partageant la route avec les motards sans casques, les voitures qui ont une enceinte sur le toit et les gros camions qui sortent une grosse fumée noire (le mécano de la bande dit qu’au moins les moteurs ne sont pas encrassés, tant mieux pour eux, pour nos poumons on aura le droit à 6 mois de vert au retour) ! On s’hydrate à jus d’oranges ou d’ananas pressés sur le bord de la route devant nos yeux, supplément pot d’échappement pour parfaire le goût…
En parlant de goût, et bien on mange bien, tous les midis c’est déjeuner au bord de la route ou dans un village mais on ne manque pas de choix bien que tous les stands, cantinas ou restos proposent plus ou moins la même chose (des fajitas, des tacos, des enchiladas, des quesadillas, etc), bref on arrive à manger végétarien pour le prix d’une bière artisanale et sans avoir encore d’hémorroïde, les artères graissées. On s’est même initiés au cactus. Et nul doute que c’est du local vu le nombre de cactus au m2.
La couleur de la carte a été honnête, le relief n’est pas de tout repos. La moitié du pays est à plus de 1000m. Ça grimpe longtemps longtemps et durement parfois, nous donnant une bonne sueur qui sèche dans la descente qui bizarrement semble moins longue. On reçoit des coups de klaxon de courtoisie et des pouces d’encouragement. Les routes qui n’en sont pas toujours d’ailleurs, nous font parfois teindre le haut des chaussettes et sacoches en gris. Malmenant les vélos, il a fallu sortir la caisse de Bob et astiquer.
Quant aux moments repos, on se débrouille et pour le moment figurez-vous que nous n’avons jamais fait campement sur les vélos… on a eu droit à un bout de jardin, à une chambre dans une maison en travaux et les hôtels complètent. Les nuits sont fraîches pour ne pas dire froides (les chaussettes ça peut fonctionner en moufles) mais les journées sont chaudes, tous les coins du corps exposés sont rouges malgré la crème, tatouage bracelet et demie phalanges au programme.
Nous vous écrivons depuis Guanajuato où nous sommes arrivés avec une journée de « retard », la faute à San Miguel de Allende, une charmante ville sur pavés où nous avons flâné et la route qui a suivie était top (brute, sauvage, entre les pick-up chargés de gamins, les mexicains sur les chevaux sombreros sur la tête). L'arrivée dans cette petite ville colorée et accrochée à la colline fut épique, il a fallu monter et descendre des "marches"...
A partir de demain, nous allons nous diriger vers la côte Pacifique.
Un extrait des premiers km dans la dernière image !
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3 - la fin de la vie a 2500m d'altitude
Nous quittons Guanajuato, nous enchainons les traversées de quelques villes mais surtout de beaucoup de campagne et des villages reculés. Beaucoup de montagnes, de lacs, les montées sont difficiles (on a poussé quelques fois les vélos, Mégane a été punie par cet acte de mauvais cycliste et s’est faite pulvériser de bouse de vache par un pick up nous croisant, double sanction puisque les chaussettes sortaient tout juste de la laverie) mais les vues sont superbes. Des routes agréables malgré quelques pistes couleur terracota (et oui nous aussi on suit les tendances à l’autre bout du monde) qui teignent la couleur lors de la douche. Il fait bon à pédaler dans cette partie du Mexique où nous pouvons observer (et on adoreeee) la vie à toutes heures (aller, on reprendra bien un peu de piment à 7h30 avec le café épicé) malgré une gestion des déchets plus que discutable…
Nous arrivons sur la route de la Téquila, les premiers champs d’agave apparaissent donnant aux champs une couleur bleue. Nous pédalons au travers d’avocatiers en devers.
Pause à Patzcuaro, une jolie petite ville à proximité d’un grand lac donc nous avons pu parcourir quelques km à ses côtés, on y rencontre Yaco un français installé depuis 8 ans qui a fondé un lieu regroupant des artistes, il nous fait revoir nos plans, changement de programme, on ne tire pas au droit vers le Pacifique car il nous déconseille une partie de la zone, on part au volcan de Paricutín.
Pour la minute histoire, le volcan de Paricutín, le plus jeune volcan du pays est entré en éruption en 1943 et ce pendant 9 ans, les villages de Paricutín et San Juan Parangaricutiro ont été entièrement ensevelis sous la lave. Aujourd'hui, seul le clocher de l'église de San Juan est encore visible au milieu de la coulée de lave.
Il nous aura fallu 6 heures et 19km pour faire l’ascension de ce volcan à 2800m d’altitude et revenir, non sans mal, notre guide nous a fait passer par les coulées de lave devenues rocheuses. Malgré le départ matinal, nous n’avons pas eu froid longtemps… L’ascension est tellement raide et glissante que c’est limite si on ne recule pas plus qu’on avance. Enfin voilà, maintenant on peut dire qu’on a touché de la fumée de volcan (car oui, il fume encore à certains endroits). La vue y était carrément canon et cette fois ci la douche est noire !!!
On va donc maintenant se diriger vers le Pacifique mais en faisant une liaison de 200km en bus. Le Pacifique arrive et on espère des réveils moins frais (les réveils ont des airs de « Millevaches » pour les connaisseurs ;)) !
(à l'heure où nous publions l'article nous sommes déjà au bord du Pacifique, la faute aux internet, la publication est un peu en retard, on vous embrasse à grosses goûtes)
(Vidéo sur la dernière image)
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4 - 3ème semaine à bicyclette : -2500m d’altitude / + 25 degrés / + 1 an.
Nous quittions la ville à côté du volcan direction Uruapan pour prendre le bus qui nous déposera sur la côte. 3h de bus. Mais avant, le gps d’humeur taquine nous fait emprunter une piste/chemin, appelez ça comme vous voulez mais on dirait qu’il a subit tous les aléas météorologiques. Le porte bagage avant de Florian n’y résistera pas.
Le bus nous dépose donc à la gare routière de Lazaro Cardenas où nous nous remettons en selle -après avoir subi une attaque climatique - en direction de la plage. Nous buvons une première bière regardant le soleil se coucher sur l’eau, pas l’envie d’enfiler une chemise ou une veste en perspective. Nous nous trouvons un petit coin face à l’océan et là… Passer de dormir dans deux duvets à tout nu, la toile de tente ouverte face au Pacifique. Changement de décor !
On connaît tous le côté frileux à souhait de Mégane et pourtant elle sue à grosses gouttes, imaginez l’état de Jean Michel je transpire du front qui se balade avec son mouchoir « absorbe gouttes » !
Les routes sont toujours escarpées, ça monte, ça descend mais malgré la chaleur, la menace de la demi-crise d’asthme s’estompe !
A bas les champs d’avocatiers, bonjour les manguiers, les arbres aux fleurs bleues, oranges, roses, les papayers, les courgettes qui poussent au bord des fossés, les bananiers, les cocotiers et les champs de pastèques.
Ce climat est un bonheur à serpents, nombreux sont ceux sur le bord de la route, mêmes les morts nous font serrer les fesses, se décaler, lever les pieds et arrêter de respirer au cas où ils ressusciteraient.
Nous nous hydratons à eau de coco coupées devant nous (et pour le supplément sucre il y a qu’à demander il se fait extraire devant toi via une tige de canne). Ce sera d’ailleurs le premier gâteau d’anniversaire de Floflo, une coco coupée en deux (plus gros que sa tête la coco). Pas de resto pour son anniversaire mais une plage déserte avec les seuls quelques pécheurs en nocturne.
On se rattrape à Zihuatanejo - ville où cette fois ci les descentes de ruelles trop pentues nous auront fait poser le pied à terre (il va tout nous faire ce gps) - où nous testons bière artisanale, mezcal et de nouveaux plats mexicains. Une petite pause d’à peine 24h le temps de donner des nouvelles, de laver du linge, de réparer le porte bagage avant du vélo à la soudure à froid et donc de fêter les 31 ans de Florian.
Et cette semaine, le 1000ème km est pédalé, resto les pieds dans l’eau à digérer dans les hamacs suspendus à côté de notre table pour l’occasion. On se permet des grandes pauses dej quand c’est possible car les 35 degrés à l’ombre à la reprise c’est un peu violent pour le corps, surtout pour les intestins qui ne sont pas hypers fans du choc thermique corps à 3000degrés/eau froide si vous voyez ce qu’on veut dire…
En ce lundi de publication, nous venons d’arriver à Puerto Escondido et au programme de cette nouvelle semaine, se poser 2/3jours dans cette dernière ville de la côte pour observer les fonds marins et se remettre en selle afin de reprendre de l’altitude direction Oaxaca.
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5- 4ème semaine : Reprendre de l'altitude
Nous passons deux jours à Puerto Escondido, une petite ville à échelle humaine sur le Pacifique dans la région de Oaxaca, paradis des surfeurs et des amateurs de snorkeling, il suffit de choisir sa plage en fonction de l’activité souhaitée. Nous concernant ce sera snorkeling, tuba en bouche, nous observons les poissons dans cette eau claire ; des bleus, des jaunes, des noirs, des rayés, des à pois. Une activité qui émerveille les yeux sans avoir chaud.
Nous faisons la tournée des cafés, expressos et chocolats chauds ; nous sommes aux portes de la région où cacaoyers et caféiers poussent. Des bières artisanales aussi (pour l’hydratation). Et nous goûtons à une spécialité de la région, les tlayudas (une grande tortilla garnie pliée en deux et saisie au feu sur une grille), un vrai régal. En guise de cacahuètes de courtoisie, nous avons eu droit à des sauterelles grillées au piment, la végétarienne de la bande s’est laissée tenter et s’est régalée, c’est croustillant un peu piquant et agréablement surprenant. Nous mangeons des tranches de cactus cuites (tranche verte sur la tlayudas de Florian). Selon l’OMS, le cactus sauverait le monde en cas de famine (certes il faut se trouver dans un pays où il y a des cactus à ce moment-là).
Après 48h de pause, le ventre plein de fruits, de tartines au beurre de cacahuète et de café, c’est lourds que nous nous remettons en selle en direction de Oaxaca (chaque région à une ville du même nom). Nous savons que ça va grimper, Oaxaca se trouve à 1500m et nous sommes au niveau de l’océan. Très vite, ça grimpe, on trempe les tee-shirts. Tu es à 2/3 coups de pédales de balancer ton vélo dans le premier pickup qui passe mais un léger brin de vent vient te rappeler que tu n’as pas signé un sans solde pour finir dans un pickup alors malgré que ton compteur ne dépasse pas les 7km/h tu pédales, tu parles tout seul, tu attends le prochain boui-boui pour manger mais au rythme où tu vas heureusement que la sacoche cuisine est pleine, tu écoutes de la musique mais surtout tu contemples et c’est là que tu adores, tu adores avoir le temps de tomber sur des arbres de café et de s’émerveiller face à ses petites boules rouges, voir différentes évolutions de la maturité des bananes et regarder l’animation se faire parce que niveau animation nous sommes gâtés, nous sommes sur une route de pèlerinage (les mexicains fêtent le 12/12 la fête de la patronne du pays, jour férié qui draine des millions de pèlerins) et on ne rigole pas avec le pèlerinage ici ; les voitures, motos, vélos sont décorés, ils se déplacent en convois avec de la musique et toutes les affaires nécessaires pour vivre plusieurs jours (les matelas, les « planchas bois », les tables, etc.), ils font des relais au flambeau en courant. Bref c’est très divertissant de voir tout ce folklore.
Et puis la veille d’arriver à Oaxaca, est venu à notre rencontre Jorge, il nous a prêté le dessous de bananier pour camper, sa douche, il nous a nourri et fait une dégustation de mezcal, on a papoté jusqu’à dormir. Une chouette rencontre parmi d’autres.
4,5 jours, à monter 5400 mètres… tout ça pour finir sur un plateau à 1500m. On en a chié, on a détesté les descentes qui donnent l’impression de monter dans le vide mais on a adoré.
Nous sommes maintenant à Oaxaca pour 2 jours où nous devons prendre quelques décisions destination car nous sommes attendus dans 1 mois pour quelques jours de vacances avec les parents Padi et dans ce pays gigantesque on ne fait pas 1000km comme ça.
Et figurez-vous qu’à l’auberge, il y a un couple qui voyage en vélo avec un bébé de 6 mois, comme quoi, il y a peut-être moyen qu’on ne revienne jamais, ahah :) !
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6- 5ème semaine : MEGANE DÉCLARE FORFAIT
Nous avons passé deux jours à Oaxaca, une petite ville où cohabitent l’artisanat traditionnel et de nombreuses œuvres contestataires, on trouve des mezcaleries dans tous les coins de rues et un cyclo/bar qui nous dit que la vie est meilleure à vélo…
Comme à chaque passage dans des villes, on passe du temps à table, à découvrir des nouvelles spécialités. Et cette fois ci, ce sera le molé, une sorte de sauce épaisse à base de plusieurs ingrédients dont du cacao, du piment, du sésame, de la tomate, et de la cacahuète, cette sauce enrobe légumes ou viandes ou tortillas. C’est une région où il y a plusieurs variétés de maïs, nous goûterons également une excellente gaufre au maïs bleu. Également, il y a énormément de cochons et pour cause ils font du fromage à la truie et le gras de porc est utilisé en cuisson.
Comme nous concluons la semaine dernière, des allemands sont à l’auberge, un couple qui voyage en vélo depuis 5 ans. Depuis 6 mois ils sont 3, ils suscitent notre curiosité et admiration. Voici leur aventure : "Rausgefahren" (sur FB ou sur youtube).
Nous repartons de Oaxaca en bus afin de nous décaler à l’Est. L’arrivée en fin de journée, nous ne tiltons pas que nous sommes davantage à l’Est et que donc le soleil va nous abandonner plus tôt que d’habitude. Très vite, nous nous retrouvons dans le noir sans hôtel à l’horizon (comme par hasard). Mais très vite (après avoir précisé que nous n’étions pas américains) nous nous retrouvons dans le jardin de Daniel et Marta à boire le café. Daniel est prothésiste dentaire, n’imaginez pas le labo de votre dentiste mais plutôt l’établi d’un tonton qui bricole le dimanche. Notre espagnol s’améliore et nous pouvons enfin avoir des discutions un peu plus profondes. Quand nous les quittons pour ne pas leur imposer notre présence et que nous commençons à nous préparer le dîner, ils nous apportent un fromage et des tortillas… Nous partirons au matin de chez eux après le café/petits pains.
Nous traversons des plaines avec des éoliennes par centaines, qui dit éoliennes dit vent... Et c’est de face que nous l’aurons… Les éoliennes laissent désormais place aux manguiers par centaines, nous pédalons à côté et au dessus d'eux.
Nous pédalons à côté des bas-côtés qui sont en feux, une sorte de nettoyage et de fertilisant, nous n’avons pas d’opinion sur le sujet mais ça chauffe un peu les cheveux et ça noirci fortement les bords de route.
Nous continuons de partager la route avec les pèlerins qui arrivent bientôt à leur destination.
Une journée où Mégane a été malade toute la nuit, que nous suons comme des russes en plein Sahara, que nous nous faisons attaquer par des petites bêtes noires, Mégane interpelle en pleine montée un pickup qui passe par là. Papi nous déposera 8km plus loin, nous promettant une cascade à quelques km.
Le camping sauvage de la semaine fut très nature, nous dormons avec chevaux et vaches. Bon, nous
ne nous prendrons pas pour des mongols à se chauffer à la bouse de vaches, il fait assez chaud comme ça. La nature aura eu raison du matelas de Florian, petite ronce perçante !
Peu avant d’arriver à Tuxtla, nous nous faisons doubler par Mathias un autrichien qui voyage en vélo, big up à notre ami Binjamin, Mathias pédale sur un gravel cube. C’est un voyageur version allégée.
A Tuxtla, nous faisons une halte pour arroser une mini amie qui vient de naître et d’aller visiter le parc botanique où vivent de nombreux arbres gigantesques mais surtout de prendre de la hauteur en allant contempler le canyon de Sumidero afin d’admirer la rivière se frayer son chemin dans des tonnes de falaises (et de profiter d’un peu d’air « frais » car Tuxtla c’est le Grenoble de la France, une ville cuvette).
Demain, nous partirons à San Cristobal de Las Casas poursuivre la découverte de la région Chiapas.
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7- 6ème semaine : faux départ
Nous arrivons en ce lundi matin à San Cristobal.
Au bout de chaque rue, on peut apercevoir la montagne. Et à 2200m d’altitude, nous renfilons vestes et jeans. Comme nous devions nous sentir un peu lourds sous ces couches de vêtements, nous en avons perdu le porte-monnaie avec la CB du voyage et des pesos retirés du matin…
Cela ne nous empêche pas de continuer de faire les gourmands. Nous nous réchauffons à grands bols de cacao (à l’eau pour l’une, au lait pour l’autre) et aux grandes tasses de café de la région, le tout accompagné de diverses douceurs.
Entre deux, nous nous baladons dans cette petite ville, à la fois développée (par le tourisme) mais authentique (par les gens et la façon de vivre).
Malgré les trottoirs déformés par les racines des arbres qui continuent de vivre, nos chevilles sont intactes.
Mercredi matin, les sacoches chargées de denrées, nous sommes contents de quitter San Cristobal, de nous remettre en selle pour ces prochains jours où nous allons suivre une route pittoresque de montagne, persuadés que nous allons trouver des supers spots pour camper au bord des cascades…
Cela commence mal, puisque pour une fois ce n’est pas à moitié dénudés que nous quittons la ville mais sous les k-ways à cause des nuages bien décidés à ne pas se lever.
Nous nous retrouvons très vite dans une forêt, dans les montagnes, des grands espaces où nous pouvons voir des cochons marrons/roux poilus, des moutons, des maisons en bois, des parcelles de maïs clôturées en bois.
Et cela continue de mal commencer… Après la pause déj’, une moto que nous croisons revient vers nous et nous indique que la route est bloquée, on décide de poursuivre. Une autre voiture s’arrête et nous explique qu’un village est fermé par le gouvernement suite à des débordements liés à une élection ce jour. Un peu entêtés, on se dit que nous allons aller voir. Nous sommes entêtés car, à moins de faire demi-tour (après 35km de montagne) et de retourner à San Cristobal où nous devrons prendre une autre route nous rallongeant de plusieurs jours, nous n’avons pas vraiment d’alternative pour nous rendre à Palenque. Quelques minutes plus tard, deux personnes (dans nos âges) s’arrêtent et nous conseillent de faire demi-tour, ils sont eux aussi bloqués et retournent sur San Cristobal en quête d’une autre solution. C’est dans leur pick-up que nous faisons le chemin inverse. De retour à San Cristobal, notre seule possibilité pour aller à Palenque en vélo est de partir sur une autoroute pour environ 500km (notre route pittoresque initialement prévue était de 200km), un détour qui ne nous ravie pas, surtout que nous manquons un peu de temps et d’envie de pédaler sur une grosse route.
Alors, décision prise sous la déception, ce sera en bus que nous quitterons San Cristobal pour la 2ème fois de la journée : 8h de bus, de nuit, 570km à se faire secouer dans tous les sens (les estomacs en vracs) ; on espère ne plus avoir à remonter dans un bus !
Bref ! Nous sommes tout de même arrivés à Palenque où le site maya nous impressionne. Bâtis avant JC, il est abandonné en 700 et redécouvert et exploré depuis les années 1800/1900. La jungle a complétement recouvert ce lieu pendant environ 1000ans. Nous avons du mal à imaginer la vie sous ces tonnes de pierres.
Nous reprenons la route, où nous alternons, entre jungles et grandes plaines marécageuses où les vaches et les chevaux se réjouissent de faire trempette sous cette petite chaleur.
Un nouvel animal vient parasiter le fond sonore de nos nuits. Il nous faudra 2 jours de suspens et d’interrogations autour de ce crie impressionnant (entre égorgement et brame du cerf). Quand on nous dit que c’est la région du jaguar, on ne fait pas trop les malins quand même… C’est en pédalant que nous résolvons ce crie, en l’approchant (avec un peu d’appréhension), il s’agit de gros singes noirs !!!
Nous apercevons un nouveau type de plantation bien organisé ; de nombreux palmiers poussent au bord des routes. Les fruits sont ramassés et pressés, pour en faire une huile bien connue de certaines grandes marques tant adorées que détestées…
Maps.me nous balade en campagne. Campagne bien calme et venteuse (le râleur de la bande trouve que ça fait chuter la vitesse quand l’optimiste trouve que ça fait sécher les tee-shirts mouillés, ahah).
Et pour ceux qui se soucient du dos de Florian, le matelas est réparé (fuite trouvée dans un ruisseau d’eau claire qui longeait une cabane où nous avons dormi), vive les patchs autocollants ! Et vive l’hospitalité de la région où nous plantons notre tente chez des locaux sympathiques…
Nous avançons tranquillement vers Akumal, ville où nous retrouverons les parents Padi, une fois que vous aurez le ventre bien tendu et un trou de moins à vos ceintures !
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8- 7ème semaine : fELIZ NAVIDAD
En ce début de semaine, l’orage nous menace et nous trouvons refuge sous un terrain de basket couvert avant qu’il sévisse et inonde les routes. Une première en 2000km pédalés (car oui, malgré les quelques km en bus, les mollets fêtent leur 2000ème km). Les vendeurs de rues en scooter s’abritent avec nous.
Nous nous élançons à présent sur la route 186 pour 253km, un grand axe puisqu’il s’agit de la route/autoroute qui longe le Guatemala et rejoint Belize. Il s’agit également de l’entrée dans le monde maya. Relax les mamies, desserrez les fesses, une voie nous était réservée, on a pu écouter des podcasts en toute tranquillité.
Nous croisons quelques cyclotouristes et nous nous faisons doubler par des campings car, nous rappelant qu’il y a quelques années lorsque nous étions sur les routes d’Afrique ou d’Europe au volant de notre 12 tonnes, nous trouvions ces cyclotouristes complémentent fous !
Pancartes « attention jaguars/attention chauve-souris/attention cerfs/attention coatis » et d’immenses champs de cannes à sucre (vous pourrez voir son transport dans la vidéo) nous divertissent.
En parlant de pancartes… Depuis que nous sommes arrivés au Mexique, Florian scrute les bords de route à l’affût d’une plaque d’immatriculation mexicaine qu’il voit déjà accrochée en souvenir auprès de la cheminée. Le bien heureux du jour se voit offrir une plaque par un couple chez qui nous passons une nuit. Un couple mécanicien/éleveur d’animaux/fromager adorable. On observe la traite se faire ; en plein champ, sur le tabouret, dans un seau rincé à l’eau claire. Nous les quittons, en plus de la plaque, fromages sous le bras (enfin plutôt dans les sacoches). Ça nous fera notre noël !
Nous arrivons auprès de la lagune de Bacalar dans laquelle nous nous jetons après 3 jours de rinçage au gant. Cette lagune de 42km surnommée la « lagune aux sept couleurs » porte bien son nom. C’est face à la lagune que nous admirons le coucher de soleil pendant que vous êtes en train de digérer vos huîtres.
Si le matelas de Florian ne fait plus des siennes, notre toile de tente lâche de tous les arceaux, on va bientôt vivre d’amour et de hamacs… Ou d’hôtels !
Nous sommes d’ailleurs dans une petite suite avec cuisine (en voilà une ravie de pouvoir concocter un bon p’tit dîner).
A force d’être en retard, nous sommes en avance. Arrivés dans le Quintana Roo, la région où nous devons retrouver les parents Padi, nous allons traîner un peu autour de la lagune (le temps de faire un peu de maintenance toile de tente en attendant la nouvelle) et monter tranquillement vers Akumal. Nous retrouvons Emma et Razo (nos co-galériens de la route bloquée entre San Cristobal et Palenque). Emma a un resto et lui est tatoueur……
A la semaine prochaine ;)
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9 - 8ème semaine à bicyclette : de la lagune aux caraïbes
Nous passons au total 5 jours à la lagune de Bacalar ; 1 au Sud, 3 au centre & 1 au nord.
Au centre de Bacalar, nous retrouvons donc Emma & Raziel, ils nous hébergent pendant 3 jours dans leur salon/chambre/salon de tatouages où les murs sont dessinés/peints et où le tapis de douche a des piercings. Nous partageons un bout de leur quotidien qui semble paisible. Nous goûtons aux plats veget’ du resto d’Emma et nous rallongeons la collection de dessins corporels. On fait travailler les locaux quoi :)
Ils nous traînent à un concours de skate de rue où le lot gagnant est un sac de croquettes pour chien (faut bien nourrir les chiens errants).
Nous poursuivons le long de la lagune afin d’atteindre son nord et tester les réparations de la toile de tente dans un « camping » en pleine nature au bord d’un ponton ; elles ne sont pas des plus concluantes, il ne faudra pas trop lui en demander.
Le coucher de soleil, les étoiles qui scintillent et le lever de soleil sur la lagune nous font oublier ces petits désagréments.
Nous quittons la lagune et allons pédaler en campagne. Nous traversons des champs d’ananas, des vergers de pamplemoussiers/orangers/citronniers. Luciano qui cueillent ses p’tites mandarines alourdie nos sacoches de ce fruit.
Arrive le dernier jour de l’an 2021, nous sommes dans l’unique ville de la portion sur laquelle nous pédalons. C’est sous un ventilateur (vous comprendrez que nous sommes à l’hôtel) que nous nous nous faisons le dernier guacamole de l’année. Nous entendons un concert se préparer (les réglages durent longtemps, longtemps, longtemps) alors nous ressortons observer les gens s’ambiancer, manger des grandes gaufres roulées au nutella supplément sucre, boire des bières achetées directement sur les palettes (il y a déjà la musique à régler, pas le temps de fabriquer un comptoir de bar, un barnum et une rubalise feront l’affaire) et partager le décompte avec eux. Les artifices ne semblent pas très chorégraphiés mais ça fait du bruit, ça scintille…de quoi satisfaire les spectateurs, un peu moins les tympans. Le concert durera jusqu’à tard, cela change des coqs qui crient et des chiens qui aboient.
Un après-midi où nous étions en train de dessécher sous un abri bus – même après 2 mois sur les routes, il nous arrive encore de mal gérer le stock d’eau sur les longues portions désertes, il va falloir rallonger les sans soldes - un conducteur de taxi devine nous gourdes vides et nous tend une bouteille d’eau. Ce geste nous fait remonter toute estime envers les mayas qui parfois ont un drôle de sens de l’hospitalité en nous envoyant au village d’après parce que dans leur jardin il y a trop de moustiques ou pas assez d’électricité alors qu’ils nous font des grands coucous quelques minutes avant. Un peu moins envers leurs enfants, qui, à 5 ans, jouent avec des artifices (entre deux paquets de chips) mais ne visent pas toujours très bien, cela nous vaut un trou dans le fond de la toile de tente.
Nous voilà arrivés à Tulum où nous entendons toutes les langues autour de nous. On comprend vite que le Mexique est un pays où l’accès est facile (pas de PCR, pas de quarantaine) pour les touristes du monde entier.
Nous allons passer 3 jours ici ; faire du repérage pour les futurs vacanciers qui ne vont pas avoir froids (quand nous ne sommes pas sur les selles nous subissons encore un peu les températures, même à 15KM/h le vent est un bon rafraîchisseur naturel) et organiser la maintenance des vélos.
Un bar regroupe toutes les bières artisanales du pays, une épicerie bio vend du vrai fromage de chèvre et du vrai pain et un magasin de cosmétiques maisons vend du produit contre les moustiques ; il en fallait pas tant pour nous satisfaire !
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10 - 9ème semaine à bicyclette : 1ère crevaison au pays des touristes.
Nous sommes donc à Tulum. Cette ville est scindée en deux parties, la ville (où nous sommes pour 3 jours) et la plage.
Nous nous baladons dans les rues ; des restos, des bars, des magasins de souvenirs et quelques boutiques sympas de produits que nous apprécions. Les cartes sont distribuées en anglais, on nous salue en anglais et ça parle beaucoup américain autour de nous. Ce n’est pas les endroits que nous préférons mais nous avons un appart pour nous réfugier. Bon, l’eau n’est pas toujours chaude mais on peut écouter France Inter, se remettre sur Netflix et se préparer de bons p’tits plats avec les produits du pays (que nous voyons dans les champs, au marché mais rarement dans nos assiettes au resto).
Nous testons plusieurs petits cafés sympathiques à l’heure du goûter.
Nous allons visiter un lieu créé dans et autour de la nature/jungle. Nous devons rentrer pieds nus pour mieux ressentir le sol et nous imprégner des lieux. Il y a une sorte d’encens qui est diffusé à outrance propageant de la fumée. Avec en plus le soleil qui perse dans les puis de lumières, les instagrameur/ses se font une joie de poser.
Les pièces pour le vélo de Flo sont commandées, l’installation se fera la semaine prochaine, inch’lespiècesarrivées et inch’lemecanovélo.
Il y a un bras de mer (dans le parc naturel de Sian Ka’an) qui descend sur une cinquantaine de kilomètres, nous décidons d’y aller. Prendre un peu l’air en pleine nature et sortir pour 2/3 jours du tourisme de masse.
Pour cela, nous quittons Tulum ville (après avoir récupéré notre linge avec 3h de retard, des tee-shirt tachés et un surplus casquette, on vous passe les détails de l’ambiance devant la lavenderia) et devons traverser Tulum plage (les accès pour le camping sauvage se ferment, le prix des bières double tout comme le nombre de bikinis).
C’est à la nuit tombée que nous passons l’entrée du parc, on s’acquitte du droit d’entrée (avec majoration inconnue, de nuit peut-être ?!) et attaquons la piste à la lumière de nos phares (le croissant de lune très fin ne nous aidant pas énormément). Il faut slalomer afin d’éviter les trous et ménager la jante arrière de Florian qui est fissurée à 3 endroits (autant dire qu’avec 90km de piste devant nous ce n’est pas le moment qu’elle caprice davantage).
Rassurez-vous, nous n’avons pas dormi dehors entre deux palmiers avec les iguanes. L’unique « camping »/bar/restaurant du coin est encore ouvert. L’endroit est occupé par le gardien et le cuistot qui acceptent que nous dormions ici pour l’équivalent de 25€ (tarif ultra négocié, au black, si on part avant 10h) qu’on accepte. [on avait demandé au seul endroit de Tulum plage où camper était possible, il fallait camper les toiles de tentes collées en "partageant" les sardines pour optimiser l’espace et ça pour 66€]. On dîne et on va mater les étoiles pour se détendre de cette journée rythmée par les agacements.
Le petit dej’ avalé face à la mer, on se remet en selle sur la piste, les trous de la veille se sont emplis par l’eau tombée dans la nuit, il nous faut donc slalomer pour ne pas se noyer et finalement les traverser tellement ils sont larges. Les vélos sont tachetés tels des jaguars et les chaînes grincent un peu le sable. Nous avançons entre le bras de mer et la mer, entre les palmiers, la jungle et les animaux et ce jusqu’au phare. La mer se retire en laissant quelques souvenirs en plastiques. Nous profitons d’une deuxième et troisième nuit étoilée, loin de la pollution lumineuse de Tulum, les pieds dans le sable, bercés par le bruit des vagues, heureux de cette parenthèse nature en autonomie.
De retour à Tulum, nous repassons au magasin de vélo afin d’allonger la commande avec une jante. Le rockrider va se faire une beauté.
Et il n’y a pas que le rockrider qui se fait une beauté, taille d’été chez le barbier pour le barbu de la bande.
Le comble de la semaine revient au moustachu qui - après deux mois pile de pédalage et trois jours de piste - crève sa roue en sortant d’un restaurant….
Le vent de notre dernière nuit avec cette toile de tente nous menace de casser ce qu’il en reste et de se retrouver avec une toile couverture plus qu’une toile de tente… Boutbout optimistes que nous sommes, on se laisser bercer, la nouvelle toile de tente est en train de voler au-dessus de l’Atlantique.
En cette fin de semaine, nous pédalons la trentaine de km qui nous sépare de la maison où nous allons passer 10 jours de vacances et organiser notre passage au Guatemala.
A bientôt amigos :)
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11 - 10 ET 11ème semaine : vacances, remise en selle, 3000ème km pédalés et dernier dimanche au Mexique (on espère)
Nos 7 vacanciers arrivent sous une énorme averse de bienvenue…
Après 2 mois passés en tête à tête avec nos vélos, la première journée à leurs côtés est assommante mais nous nous adaptons à ce nouveau rythme et nous nous improvisons interprètes et guides touristiques avec plaisir.
Vélo de Flo déposé chez le docteur et linge à la laverie, les vacances peuvent vraiment commencer, nous pouvons aller découvrir les alentours.
Nous nous rafraîchissons dans un cenote, il s’agit d’un bassin naturel creusé dans les roches. Il y aurait plus de 350km de galeries souterraines reliant différents cenotes dans la région. Celui-ci fait 45m de profondeur alors c’est équipés de gilet de sauvetage que nous pouvons sauter et barboter.
Nous découvrons les ruines de Chichen Itza, classées parmi les 7 nouvelles merveilles du monde, nous comprenons pourquoi ; le site est gigantesque et émerveillant. Notre guide nous explique les calculs savants à l’origine de la création des bâtiments (de sacrés architectes ces mayas) et les différentes croyances de l’époque très axées sur les sacrifices humains pour faire venir la pluie et donc faire pousser les cultures.
Nous changeons de moyen de transport et découvrons l’ile de Cozumel en scooter.
Nous allons faire notre sortie dominicale dans une forêt où vivent les singes. Les singes hurleurs et les singes araignées nous divertissent et nous font lever les cous !
En touristes gourmands et curieux que nous sommes, nous visitons le musée du chocolat (où nous en apprenons davantage sur sa culture et pouvons admirer les magnifiques tasses moustaches pour messieurs de belles moustaches propres sans traces marrons) et levons les coudes dans une distillerie de Tequila après les explications de madame la guide.
Nous traînons l’équipe dans les restos pour leur faire découvrir les plats typiques et locaux et ils s’extasient des saveurs des fruits et légumes.
Ces journées découvertes et ces longues soirées à 9 nous donnent l’impression d’être en colo ou à la maison, ça nous change.
Les 10 jours sont passés vites et il est déjà l’heure de se dire au revoir devant la maison louée pour l’occasion. C’est le cœur un peu plus lourd que les autres matins que nous pédalons les premiers kilomètres, nous avons l’impression de tout recommencer à 0, d’être livrés à nous même sans savoir où nous dormirons ce soir. L’énorme averse qui nous bloque 1h sous une devanture de magasin nous plombe le moral, nous sommes à 2 doigts de sauter dans un bus qui nous balancerait au Guatemala… Mais le vent chasse les nuages et le soleil perse. Nous nous faisons une bonne et belle assiette de pâtes dans un resto veggie et nos mauvaises idées s’estompent. Nous nous remettons en selle direction Campeche au bord du Golfe du Mexique afin de voir cette troisième eau qui borde le Mexique.
Nous traversons les campagnes, re-goûtons au plaisir des petits villages où nous pouvons discuter avec les habitants et faire du camping sauvage en pleine pampa maya avec en guise de réveil les oiseaux.
Après 200 km, les nouvelles du vélo de Florian ne sont pas des plus réjouissantes, il y a un claquement dans la roue arrière, après un diagnostic de bord de route il s’avère que quelques rayons sont détendus, le technicien s’improvise mécano vélo en plein milieu de village… vélo à l’envers, resserrage des rayons et c’est reparti… Vous avez une idée de la direction de tous les regards des habitants. Surtout que nous sommes samedi et c’est jour de marché. Mais que foutes deux grands blancs en pleine cambrousse maya ?!
La jungle s’estompe, c’est un peu plus respirable et nous voyons de nouvelles cultures (cotons, fruits du dragon) mais la motivation pour le Mexique n’est plus là. On veut voir d’autres choses. Alors arrivés à Peto (une ville et non le dernier état gastrique de flo) on se dirige vers la gare routière et on interroge la vendeuse, on peut partir pour Campeche à 17h… OK pour nous ! Quelques heures de bus plus tard nous sommes à Campeche, au bord du Golfe du Mexique. Nous allons donc visiter la ville pirate, faire une lessive/un PCR et tracer au Guatemala (normalement… si pas un énième changement de programme… vous verrez bien lundi prochain mais on sent bien que vous aussi vous êtes lassés d’aller tout en bas du blog lire les derniers potins du Mexique, ça commence à faire quelques glisses de doigts!).
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12 - 12ème semaine : 1semaine 2pays
Nous passons ce début de semaine à Campeche. Une petite ville aux façades colorées et entourées de remparts. Nous en profitons pour faire une énième lessive. Et finalement en plein petit déj savoureux, on se dit que c’est dommage de repartir d’ici en bus, de faire nos derniers km dans ce pays le cul dans un siège sous l’air conditionné. Alors haut les cœurs, on abandonne l’idée, on flâne dans les rues et au marché, on se soulève les jambes sur les trottoirs très hauts (comme si avant la ville était dans l’eau), on se fait un goûter chocolaté, on se cultive Guatemala et on va profiter d’un des derniers coucher de soleil sur l’eau bière artisanale à la main (nous ne pensons pas revoir ni le Pacifique ni les Caraïbes avant le Nicaragua).
Et que l’idée était bonne ! En quittant Campeche, nous longeons le Golfe, nous traversons des villages pécheurs très authentiques où les poissons sont vendus directement au bord de la route tout comme les poissons qui y sèchent. Le tout avec quelques montées pour savoir si le souffle est toujours là et si les petites vitesses ne sont pas grippées.
Nous faisons notre dernier camping sauvage face au Golfe et au réveil, Fidèle, un homme qui coupe du bois, nous décroche et nous ouvre deux cocos, on a même le droit à la petite cuillère artisanale.
Puisque nous sommes dans la série des « derniers », nous traversons la dernière ville côtière de notre passage au Mexique. Nous passons notre dernière soirée dans un village, où personne ne veut vraiment de nous dans son jardin mais où tout le monde veut discuter avec nous. C’est pourquoi nous montons la tente à côté du kiosque – en se sentant légèrement observés – à discuter jusqu’à tard avec 5/6 gars du village qui nous remplissent nos sacoches de miel et d’oranges.
Escarcega nous revoilà ! Nous nous faisons chatouiller le nez, les résultats négatifs reçus nous pouvons poursuivre vers le Guatemala mais comme le bus Escarcega/Tenosique est à 00h30 nous avons un peu de temps pour boire des cafés, se faire un pique nique, regarder la pluie tomber pour notre deuxième passage humide dans cette ville, se faire inviter à regarder un match de foot en salle dehors et dîner tranquillement avant de retourner à la gare routière de nuit en traversant d'énormes flaques. Le bus est arrivé à 1h15 et nous a déposé à Tenosique à 4h45. Nous avons fait un p'tit siestou dans la gare sur nos duvets tels deux âmes sans domicile. A 6h45 on se fait déloger. On part prendre un dernier petit déjeuner mexicain.
Les 60 derniers kilomètres avant la frontière, le décompte est écrit au sol tous les 100 mètres, ça sent la super promo peinture jaune… Le paysage est vert et des montagnes de forêts mélangées à la jungle se dessinent. Des singes hurleurs nous rappellent leur présence dans les hauteurs.
Nous arrivons à El Ceibo, se remémorant le passage de nos dernières frontières terrestres en nous interrogeant sur la patience qu’il va nous falloir. Verdict… à la frontière : un coup de tampon côté Mexique, un coup de tampon côté Guatemala (qui nous autorise 90 jours sur son territoire et celui des voisins en même temps, un arrangement entre Guatemala, Honduras, El salvador et Nicaragua) et l’enregistrement de nos tests covid + certification de vaccination ; le tour est joué en 10minutes. Alors là, on est presque déçus d’un passage de frontière aussi fluide et rapide !
Déçus c’est un peu exagéré ok.
Comme le passage frontalier n'a pas été épuisant, on a préparé un petit bilan du Mexique où nous avons passé presque 3 mois.
Et que dire du Mexique ? Si ce n’est que c’est un pays gigantesque à traverser en vélo !!!
Le portrait est difficile à dresser tant nous avons vu des diversités de paysages (du désert, de la jungle, des montages, le Pacifique/les Caraïbes/le Golfe du Mexique), de cultures (les mayas sont un peuple vraiment « appart » tant par leur faciès que par leur façon de vivre et d’être traité par le reste du pays), d’ambiances, de portions de route, de rencontres, etc. etc.
Le côté orthorexique de Meg est mis à rude épreuve quand il y a plus de bouteilles de coca que d’eau et plus de paquets de chips et gâteaux soufflés que de sachets de pâtes dans les épiceries de bord de route.
Même s’il faut parfois expliquer que le poulet et le jambon c’est de la viande, manger végétarien est relativement facile. Il faut dire que le Mexique fait pousser de nombreux fruits et légumes et que c’est stylé de manger du cactus :)
On a fait péter notre taux de sucre avec des mangues exquises et des ananas succulents.
On ne compte pas le nombre de kg de farine de maïs ingurgité via les tortillas.
Nous nous sommes énervés intérieurement un paquet de fois lorsqu’en campagne on nous proposait (et on déclinait) du café soluble, quel scandale dans le pays du café ! Mais pour ne pas rester sur une note boissons négative, amateurs de bières artisanales on a souvent trouvé bonheur houblonné.
On ne compte pas non plus le nombre de tonnes de déchets un peu partout mais on relativise sur le fait que les odeurs sont moindres. Pédaler en apnée aura été rare.
Les petites villes qui restent brutes, dans leur jus, avec des façades colorées et des nombreux tags sont absolument séduisantes. Quant aux villages, qu’ils soient pauvres ou reculés c’est toujours intéressant de les traverser, on y a fait de chouettes rencontres et vécus plus authentiquement.
Et que BFM vienne en immersion au Mexique revoir sa copie sur l’insécurité. L’accueil des gens, la curiosité, la bienveillance (tant sur les routes que dans les villages ou villes), les grands sourires et les saluts ne se comptent plus. Quant à nos nuits « sauvages » si nous avons parfois dormis sur une oreille c’est uniquement la faute des coqs déréglés. Peut-être est-on toujours au bon endroit au bon moment et peut-être qu’être en vélo nous rend moins vulnérables mais on peut vous assurer qu’à aucun moment de jour ou de nuit on a serrés les fesses face à une situation tendancieuse. Les seules fois où il a fallu serrer les fesses c’est parce que nos systèmes digestifs étaient défaillants.
4700 Km parcourus (dont 3300 km en vélo le tout sans aucune morsure de chien)
La suite dans la page Guatemala
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